Hello / Kia Ora

Kia ora et bienvenu à tous, curieux, voyageurs et autres amoureux d'aventures.

Ce blog personnel a pour vocation de vous faire vivre pas à pas mon expérience néo-zélandaise, tout en vous faisant profiter de mes récits, photos, avis et autres conseils sur le pays du "Grand Nuage Blanc".

mercredi 29 juin 2016

SAMOA : Jour 3 (Mardi 14 juin)

Bercé par les vagues, j'ai passé une nuit de sommeil tellement reposante, que je n'ai pas senti les moustiques me dévorer...
Après un petit déjeuner vitaminé (plateau de fruits tropicaux et pancakes), j'ai pris la route pour découvrir la côte ouest de Savai'i en compagnie de Tui, un des employés de l'hôtel. En échange de le déposer en chemin dans un village, il m'a amené voir des cascades magnifiques, où l'eau limpide était un appel à la baignade...


Vous imaginez bien que je n'ai pas pu résister à l'idée d'y sauter dedans!


En chemin, on s'est arrêté dans un petit cabanon qui faisait office d'épicerie, pour qu'il achète à manger. Il en a profité pour m'offrir une "pie" à la papaye (équivalent d'un chausson), délicieuse!

Maison des invités dans un village de Savai'i
Une fois Tui déposé dans son village, et après avoir cherché en vain l'accès à une plage, je suis revenu sur mes pas pour me rendre à une plage que Tui m'avait indiqué un peu plus tôt.


Au Samoa, pour accéder à une plage, il faut payer un droit d'entrée, où consommer une boisson ou y manger. Personnellement, je me suis habitué à payer mes journées à la plage en prenant une bière locale...


En me promenant sur la plage, j'ai trouvé une noix de coco, encore protégée par sa peau bien verte. Il ne m'a pas fallu plus de quelques secondes pour me la jouer à la Robinson Crusoé en essayant tant bien que mal d'en extraire la noix.



Et à force de persévérer, j'ai réussi à enlever la peau, et casser la noix contre un rocher pour en boire son eau et manger sa chair... un vrai délice!



Malheureusement, une belle averse m'a obligé à m'abriter dans le restaurant de la plage, où une des employés probablement amusée par ma technique ancestrale pour manger ma coco, est venue m'aider à en retirer la chair avec un couteau... évidemment ça aide!


Dans le même temps, j'ai rencontré un couple de kiwis, Peter et Kate, très gentils avec lesquels j'ai passé un moment à discuter de mon aventure en Nouvelle-Zélande.

Une fois la pluie calmée, j'ai repris la direction de l’hôtel en espérant y trouver du beau temps pour me baigner. Mais en chemin, je fus stopper net dans mon élément, en passant devant une maison où un groupe de gamins jouaient au football sur un terrain vague.
Je n'ai pas hésité une seule seconde, et je me suis arrêté pour leur demander si je pouvais venir jouer avec eux.
Dès lors, je n’oublierai jamais leurs visages et leur étonnement et émerveillement à l'idée de jouer au football avec un blanc, qui plus est un joueur de foot en France... ils devaient certainement s'imaginer jouer avec une star...

C'est donc pieds nus, sous la pluie et dans l'herbe boueuse avec un ballon de fortune que j'ai joué probablement le plus beau match de football de toute ma vie. Tous les gamins n'avaient d'yeux que pour moi, voulaient me toucher pour voir si j'étais bien comme eux, me sauter dans les bras ou taper dans mes mains pour fêter un but, danser... le tout avec des sourires et un enthousiasme fou!

Ils étaient tellement enthousiastes et heureux, qu'ils n'arrêtaient pas d'hurler "Palangi! Palangi!" (étranger ou blanc en samoan) pour m'appeler, ce qui réveilla la mère. Étonnée par ma présence, elle m'a demandé ce que je pouvais bien faire-là. Et une fois les présentations faites, j'ai eu l'immense plaisir et étonnement d'être invité à rester manger et dormir chez eux.

Ma famille samoane
En peu de temps, je suis donc devenu l'attraction du village, et tous voulaient soit une photo avec moi, soit simplement me saluer, voir pour certaines carrément me marier! Heureusement, pour la grande majorité ce n'était que de l'humour, même si pour certains l'intérêt était assez fort... Je pense notamment à deux jeunes homosexuels assez marrants dans leurs approches, mais très déçus lorsque j'ai inventé l'excuse d'être en couple pour ne pas me retrouver à épouser tout le village. D'ailleurs c'est très intéressant de voir que dans la culture samoane, où la chrétienté est très présente, que les gays sont totalement acceptés et intégrés.


Au moment du repas, les adultes mangent avant les enfants qui attendent dans une autre pièce que les grandes personnes finissent de manger pour s'installer. Le repas est pris par terre, assis sur des tapis réalisés en feuilles de palmiers, et mangé avec les doigts.
Avant de débuter, un des membres récitent une prière, prière dans laquelle, la mère remerciait Dieu de m'avoir fait venir rencontrer leur famille.


Aliki et son mari
Au menu, du porc, du poissons crus avec un filet de citron, et d'autres poissons fris, pour un repas traditionnel.
Nous avons ensuite passé la soirée à discuter, rire, prendre des photos, échanger nos contacts Facebook (oui oui, ils en sont de vrais accros), et parler de nos vies si différentes. Ce fut pour moi une occasion rêvée pour rencontrer des locaux et découvrir un peu plus leurs vies et leur culture.

Le père catholique, en apprenant que nous avions la même religion, m'a dit cette phrase qui m'a fait sourire et touché à la fois "Le jour où tu te marieras mon frère, tu viendras te marier à l'église de notre village". Bon si on met de côté toute la logistique, j'ai trouvé cette attention d'une extrême gentillesse. Pour le remercier de m'accueillir sous son toit, je lui ai donc offert mon chapelet, cadeau qui l'a profondément ému...


Aliki m'a rédigé pendant la soirée une fiche de vocabulaires pour que je me rappelle des principaux mots samoans. Probablement une légère déformation professionnelle, car elle est la directrice de l'école maternelle du village. Le père est pêcheur, et m'a même proposé de venir pécher pendant la nuit avec lui, proposition que je n'ai malheureusement pas pu accepter.

Le reste de la soirée nous avons pris beaucoup de photos souvenirs, et même si le couple n'avait que 4 enfants, je ne sais combien de personnes sont venus me voir pendant la journée et la soirée.




Certains sont venus pour m'offrir des fruits, d'autres pour me recruter pour le match de football du weekend.. Vraiment en l'espace d'une demie-journée j'ai pu me rendre compte de la gentillesse et de l'hospitalité de ces gens.
Le plus marquant restera certainement les sourires que j'ai pu laisser sur les visages de ces gens qui à la base étaient tous des inconnus, avant de devenir comme ils tenaient à me le dire des membres de ma "famille samoane".


Comme quoi dans la vie, il faut parfois dépasser ses craintes et les barrières que l'on se fixe soi-même pour aller à l'encontre des gens, et faire connaissance avec des personnes qui peuvent vous apprendre énormément et avec lesquelles vous allez pouvoir vivre des expériences inoubliables.

Je ne sais pas si avec cet article j'arrive à bien retransmettre les émotions de cette rencontre, mais ce fut pour moi un véritable privilège et une véritable leçon de vie, de voir comment ces gens simples m'ont accueilli à bras ouverts et étaient prêts à tout me donner, à moi, un blanc étranger. Je crois que nous avons beaucoup à apprendre d'eux...

mardi 28 juin 2016

SAMOA : Jour 2 (Lundi 13 juin)

Pendant la nuit plusieurs averses sont tombées, augmentant l'humidité et la chaleur étouffante présente dans l'air.
Le matin, le petit déjeuner compris dans ma formule, offrait une omelette et des toasts, accompagnés par une petite banane (il existe différentes variétés de bananes au Samoa), au goût très sucré et parfumé.


Pendant le petit déjeuner, j'ai rencontré deux jeunes samoans qui vivaient aux USA, très gentils et qui m'ont donné quelques bons conseils.

A 9h, je suis allé récupérer ma voiture de location, une Subaru tout confort, automatique et très agréable à conduire. Louer une voiture au Samoa n'est pas trop coûteux, et l'essence est très abordable, mais je pense que c'est encore plus agréable de louer un scooter (sauf lorsqu'il pleut).


J'ai rapidement pris mes marques au volant en me rendant au port pour prendre mon ferry à 11h en direction de l'île de Savai'i (compter une heure de route depuis Apia).


En chemin, j'ai traversé de nombreux villages aux maisons très colorées et aux multiples églises.
Les Samoa sont un pays chrétien, où la religion est très importante et pratiquée par tous. D'ailleurs, lorsque vous rencontrez un Samoan, les premières questions qu'il vous pose, sont "es-tu marié?" et "es-tu catholique?".

Les églises sont innombrables dans un pays où la religion est très importante
J'ai été frappé par les gens croisés sur ma route, car dès qu'ils voient passer une voiture, ils vous sourient et vous saluent. Qu'y-a-t'il de mieux comme accueil que le sourire des gens?


Ce que j'avais remarqué la veille dans le taxi me fut confirmer en roulant, les chiens errants sont partout dans l'île. Ils appartiennent tous plus ou moins à des familles, mais sont laissés en totale liberté, pour le plus grand plaisir des conducteurs et surtout des deux roues...
Mais ils ne sont pas les seuls animaux en liberté que l'on peut croiser à tout moment sur les routes, il faut aussi faire attention aux porcs, poulets et autres chats (même si ces derniers sont moins nombreux).

Le port et le ferry pour Savai'i
A midi j'embarquais dans le petit ferry en direction de Savai'i (1h de traversée pour rejoindre la plus grande des deux îles des Samoa). Savai'i pour beaucoup des Samoans, est la véritable et traditionnelle île du pays. Moins habitée, elle est bien moins touristique, et les habitants qui y vivent le font encore dans le plus grand respect des traditions.


Dans le bateau, j'ai passé tout mon temps avec un jeune Samoan, qui est venu naturellement discuter avec moi. C'était très sympa et très intéressant d'échanger avec lui, car il accompagnait des experts en flore, sur les massifs d'un des volcans de Savai'i, pour y étudier certaines plantes aux vertus médicinales.


Finalement arrivé à Saleloga (le plus grand village de l'île), je suis allé chercher de quoi manger, et j'ai trouvé mon bonheur dans un tout petit restaurant familial.
J'y ai mangé pour trois fois rien, un plat cuisiné avec du poulet, des fruits et légumes très savoureux, accompagné par des bananes assez dures qui faisaient offices de pain.


Arrivé seul dans le restaurant, seul "blanc" au milieu de tous ces Samoans, vous imaginez bien que j'attirais les regards. Du coup, une table de salariés du Ministère de la Justice, m'a invité à m’asseoir avec eux pour partager mon repas. La gentillesse des Samoans ne semble donc pas être une légende!


Après le repas, je suis allé faire un tour le long de la côte sud, où toutes les personnes que je croisais me regardaient et me disaient bonjour, notamment les enfants assez émerveillés en me voyant au volant de ma voiture.

Maison samoane
Une fois mon petit tour terminé, je suis allé à l'hôtel à Saleloga, pour poser mes affaires et m'installer. La particularité de cet hôtel? Les chambres sont des chalets/pilotis implantés directement dans le lagon, du coup vous ouvrez vos volets avec la vue sur l'océan, et de votre balcon vous pouvez directement plonger dans l'eau.





C'est un endroit vraiment magnifique, et le personnel de l'hôtel est très sympathique. J'aurais passé mon après-midi à ma baigner dans le lagon, observer les poissons sous l'eau et plonger avec des jeunes qui bossaient à l'hôtel.


Vous l'aurez déjà compris les Samoans sont très curieux et très bavards. C'est donc avec plaisir que j'ai passé mon temps à discuter avec eux, et notamment de rugby, dont ils sont de grands amateurs.
Et comme je me suis très rapidement intégré, j'ai passé ma soirée avec un couple de samoans américains, en visite chez leur famille, Jack et Julie.

Ensemble nous sommes allés acheter des bières samoanes et un "barbecue" (trois morceaux de poulet et une saucisse servis avec du riz).



Nous avons passé la soirée à parler de nos pays d'origine et des tatouages samoans, que je trouve remarquables. Jack étant lui-même artiste, j'étais avec à la meilleure personne possible pour échanger sur le sens des symboles et de cette tradition.

Le soir c'est avec plaisir que j'ai retrouvé mon pilotis pour m'endormir bercé par les vagues...

SAMOA : Jour 1 (Dimanche 12 juin)

Je dois avouer que cette nuit-là entre les émotions du match des All Blacks et l’excitation du départ au Samoa, j’ai eu du mal à dormir, mais cela ne m’a pas empêché de me réveiller à nouveau à 7 heures du matin pour regarder le quart de finale perdu par le Stade Toulousain contre le futur champion de France le Racing Metro.

Vers 11h30 et après avoir finalisé les valises, Charlotte est venue récupérer Rafik et moi pour nous déposer à l’aéroport. En effet, Rafik repartait le jour même en France, et Charlotte avait pour « mission » de garder ma voiture pendant mes vacances au soleil du Pacifique.

Samoa
 A 15h30 j’embarquais pour quatre heures de vol direction Apia, capitale du pays, située sur l’île d’Upolu (les Samoa sont composés de différentes îles dont les deux principales sont Upolu et Savai’i). En plus des heures de vol, il faut ajouter une heure supplémentaire de décalage horaire par rapport à la Nouvelle-Zélande, ce qui m’a valu d’arriver à 20h30, heure locale.


A peine le temps d’ouvrir les portes de l’avion et la chaleur étouffante et humide, bien différente de la pluie que j’avais laissé à Auckland, me sautait au coup.
L’aéroport est un tout petit complexe (même si des travaux sont en cours pour l’agrandir), où les voyageurs sont accueillis par un petit groupe de musiciens en chemise à fleur et « lavalava » (drap que l’on porte le long de la taille).

Dans l’avion, j’ai fait la connaissance d’un jeune néo-zélandais qui venait étudier pendant un semestre au Samoa, avec lequel j’ai pris le taxi direction Apia (45 minutes séparent l’aéroport de la capitale).
Dans le taxi, la femme du conducteur qui faisait visiblement la navette avec lui, m’a énormément conseillé sur le pays. Sur la route très sombre, le danger principal sont les chiens, il y en partout ! Pour le reste c’est une simple route, relativement bien entretenue qui traverse différents villages et autres forêts tropicales qui font penser aux forêts de « Jurassic Park ».

Finalement arrivé à mon motel et accueilli par une charmante famille samoane, j’ai pu me poser dans une chambre au style très rudimentaire avec son ventilateur au plafond et ses moustiquaires aux fenêtres.


Dès mes premiers pas, et même sans avoir encore rien vu du pays, je fus pris par une impression très positive, de sécurité, de diversité et de déconnexion totale avec ce que j’ai pu connaître jusqu’à présent. 

Road Trip 2 : Jour 20 (Samedi 11 juin)

La nuit fut courte… surtout pour se réveiller un peu avant 7h du matin pour voir le premier match de l’Euro et la victoire laborieuse de la France face à la Roumanie, un bon moyen pour débuter une longue mais inoubliable journée.

En échauffement et en attendant LE moment phare, LE cadeau d’anniversaire toujours rêvé, nous nous sommes rendus avec Charlotte, Laura et Rafik à un spectacle de danses et de chants maoris à la Vector Arena pendant un peu plus de deux heures. Le spectacle durait cependant toute la journée, et voyait s’affronter face à un jury, différentes tribus, qui étaient toutes en compétition entre elles pour représenter la région d’Auckland au Championnat National de Danses et Chants Maoris.


Ce fut une compétition de grande qualité, où nous avons pu voir différentes danses, différents hakas et autres shows, dans une ambiance familiale. La salle était pleine de Maoris qui nous ont expliqué le déroulement de la compétition.

L’après-midi, m’a permis de finaliser les préparatifs de mon départ au Samoa le lendemain… au Samoa ? Oui, c’est la seconde partie de mon cadeau d’anniversaire… il faut bien que ça me serve à quelque chose de laver des voitures tous les jours pendant six mois, non ?
J’ai donc récupéré mes « Tala », la monnaie locale et préparer ma valise (maillots de bain, tongs et crème solaire…). 

Samoan Tala
Et là, vous êtes en train de vous dire, « ça y est, on va enfin savoir ce qu’il a pu bien s’offrir comme autre cadeau d’anniversaire aussi excitant qu’un voyage au Samoa ? ». Pour y répondre je vous donne juste deux mots en indice : ALL BLACKS.



Vous avez bien lu oui… Ce samedi 11 juin 2016, pour mon anniversaire, j’ai pu réaliser ce rêve fou d’aller voir les légendes du rugby dans leur antre, l’Eden Park Stadium d’Auckland. Je vous passe donc l’excitation sur le chemin nous menant Rafik, Laura et moi au stade… j’étais comme un gamin, des étoiles, pleins les yeux !

L'équipe du Pays de Galles
Dans le cadre d’une tournée en Nouvelle-Zélande, le Pays de Galles venait affronter les Blacks, pour une rencontre internationale d’une intensité et d’un niveau de jeu tout simplement énorme !

Coup d'envoi pour les Blacks
Si les All Blacks ont remporté la rencontre 39 à 21 face à de vaillants gallois, et dans un stade archiplein, entièrement acquis à la cause des hommes en noir, les deux moments les plus forts pour moi furent l’hymne national et le haka.




L’hymne Néo-zélandais chanté en maori et en anglais par tout le stade m’a pris aux tripes, pour reprendre une expression très « rugby »… mais le rêve fut tout simplement de voir de mes propres yeux et en direct le haka… sentir la force qui s’en dégage, le message d’affrontement et cette façon de rappeler à l’adversaire qu’il n’est pas le bienvenu.




Je crois que je garderai toujours en mémoire cette soirée magnifique où j’aurais pu voir les All Blacks, ces légendes vivantes, doubles champions du monde en titre, à Auckland, en Nouvelle-Zélande, pays du rugby, le tout pour mon anniversaire… que demander de plus ? Peut-être tout simplement partir le lendemain au Samoa, pays d’origine de nombreux des joueurs qui évoluent pour les Blacks.