Le 10 septembre fut le premier jour de l’aventure
néo-zélandaise de l’un des trois collègues, de licence et de master, qui
partage ce voyage avec moi : Rafik. Arrivé tôt le matin à l’auberge, et
accueilli par mes soins au « Dunkin’ Donuts », sa mission du jour fut
de résister autant que possible au sommeil. Je me suis donc appliqué à lui
faire visiter le centre-ville d’Auckland sur toute la journée, répétant le
parcours que j’avais pu faire quelques jours plutôt avec Oliver.
Pendant 8 jours, et ce jusqu’à l’arrivée de nos deux
derniers acolytes, nous avons pu dormir dans la même chambre à l’auberge,
alternant les camarades de fortune allemands ou asiatiques. Les deux « colocataires » de chambre qui m’auront
le plus marqué, furent un père et un fils coréen, au style et à l’attitude très
militaire, tant ils étaient ordonnés dans leur rangement, leur façon de saluer
ou même de dormir !
Là où l’arrivée de Rafik fut un vrai soulagement pour moi,
hormis le fait de retrouver un ami, fut sur l’aspect culinaire. Enfin un
camarade avec lequel cuisiner de véritables plats ! En effet, sur les
premiers jours avec mes amis allemands, la cuisine fut tout bonnement alimentaire
et non « gastronomique ». Cuisiner un plat de poisson avec des
légumes fut une véritable bénédiction après quelques jours à manger fastfood ou
« pasta ». C’est d’ailleurs en cuisinant ce poisson que nous fîmes la
connaissance d’une compatriote, Laura, qui partagea avec nous nos quelques
jours sur Auckland.
Les premiers jours avec Rafik furent donc consacrés à lui
faire visiter la ville, ouvrir son compte en banque et récupérer un numéro de
portable néo-zélandais, sans parler de la procédure de demande d’IRD (code
fiscal néo-zélandais, indispensable pour travailler).
Une fois ces premiers jours passés, nous décidèrent tous les
trois (Rafik, Laura et moi-même), de visiter la curieuse et fascinante île de
Rangitoto, île qui fait face à Auckland, et que l’on repère au cratère de son
volcan.
Pour se rendre à Rangitoto, la navette aller-retour coûte
32$, en semaine les bateaux partent au plus tôt à 9h15, et rentrent sur Auckland
au plus tard à 15h30 (le plus intéressant étant de s’y rendre en semaine, avec
des navettes de 7h30 jusqu’à 17h). Les navettes s’arrêtent également à
Devonport, pour les passagers qui y séjournent. Il est indispensable de prendre avec soit de l'eau et de quoi manger, car il n'y a ni restaurant, ni magasin ou fontaine sur l'île.
| Port naturel de Rangitoto |
Cette île est née d’une éruption volcanique il y a 600 ans, son
volcan est d’ailleurs aujourd’hui seulement endormi. Le cratère du volcan
culmine à 260 mètres, et les coulées de lave, qui couvrent ses flancs (où l’ont
depuis poussé de nombreux arbres), rendent cette île d’autant plus extraordinaire.
Nous sommes arrivés sur l’île dans les alentours de 10h, et
vers midi nous étions déjà au sommet du cratère pour admirer la vue splendide
sur la baie et ses autres îles. Un moment magique et inoubliable. D’autant plus
inoubliable car ce fut malheureusement à ce moment-là que nous avons appris les
tragiques événements qui frappèrent la ville de Paris dans cette nuit du
vendredi 13 novembre. Je ne m’étendrai pas plus sur ces événements, tout du
moins pas dans cette article.
Après une pause-déjeuner et une fois nos esprits quelques
peu retrouvés, bien que bouleversés, nous avons tenté de poursuivre la visite
pour nous rendre sur les différentes plages de l’île. La ballade fut fort
agréable, accompagnée par le chant des oiseaux de Rangitoto et un soleil
battant qui nous a valu de jolis coups de soleil.
Rangitoto est une île inhabitée, bien que l’on puisse voir à
l’arrivée sur l’île des « baches », simples petites maisons de bois,
datant du début du 20e siècle et servant de maison de vacances. Le
fait que l’homme n’est pas laissé sa trace sur cette île, la rend d’autant plus
unique et protégée de toute menace, que ce soit pour les nombreux oiseaux ou
pour la préservation de la flore (Rangitoto étant la plus grande forêt de « Pohutakawa »
de Nouvelle-Zélande).
| Baches de Rangitoto |
Il est également très agréable de flâner sur les plages
de l’île, comme nous avons pu le faire, bien que ce ne soit pas un endroit
idéal pour les baignades.
L’île de Rangitoto est également relayée à celle de Motutapu
par un isthme, mais nous n’avons pas eu le temps ni la force de la visiter.
Cependant elle semble moins « sauvage » que Rangitoto, n’ayant pas de
grandes forêts, mais uniquement de grandes plaines.

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