Bilan de cette aventure en Nouvelle-Zélande

Et voilà, il est temps pour moi de commencer à préparer mes valises et quitter la Nouvelle-Zélande pour me rendre à Nouméa en Nouvelle-Calédonie.
C'est donc après plus de 10 mois passés au pays du "long nuage blanc", que je vais entamer mon retour progressif en France, la tête et le cœur remplis de souvenirs... Et comme il est visiblement de coutume, je vous propose dans cet article un bilan de mon long et magnifique voyage.

Revenir sur ces dix derniers mois, n'est pas un exercice facile, mais je vais tenter de vous donner mon ressenti sur ce pays, en y ajoutant mes coups de cœur et déceptions, et également les apports personnels de ce voyage... même si j'en garde une partie pour moi.

La Nouvelle-Zélande : 

Premièrement et vous avez pu le voir au travers des différentes photos de mon blog ou de ma page Facebook, ce n'est pas une légende, les paysages de ce pays sont vraiment à couper le souffle. La diversité de ces derniers est extrêmement large, offrant différentes possibilités d'activités et des cadres rêvés pour les amateurs de photographie. Sur ce point je repars véritablement conquis et la Nouvelle-Zélande n'aura pas arrêté de me surprendre tant elle a à offrir.

Les deux îles du pays sont assez différentes mais toutes les deux ont un charme fou.L'île du sud est plus sauvage, tournée vers la nature et les grands espaces où l'homme n'est visible que par la présence de ses troupeaux de moutons. L'île du nord qui compte les 3/4 de la population du pays, dont 1/4 sur Auckland, est plus "civilisée", et la culture maorie est plus présente que dans le sud.

Sur les deux îles, la biodiversité est exceptionnelle, bien qu'elle soit plus riche dans le sud où l'on peut avoir la chance de croiser baleines, dauphins, requins et autres pingouins plus facilement. A ce titre les animaux sont très protégés, surtout l'emblème nationale du pays, le kiwi.

Il m'est donc quasiment impossible de contredire l'image 100/100 écolo et nature que cherche à retransmettre la Nouvelle-Zélande dans le monde. Bien que l'élevage intensif des bovins soit un risque important pour le futur écologique du pays.

Concernant le climat, je dois dire qu'il est proche de celui de la France, c'est un climat tempéré, où les 4 saisons sont bien marquées. Cependant, l'hiver est plus froid dans le sud que dans le nord où il est très humide. Les meilleurs périodes pour visiter le pays s'étalent du mois de novembre à mars.

Deuxièmement, comment est la vie en Nouvelle-Zélande? Forcément c'était l'une de mes principales interrogations avant mon départ. Sur ce point encore, le pays ne m'a pas déçu et bien au contraire il m'a impressionné.
Ce pays très jeune et riche en diversité est un exemple d'intégration, bien que comme vous avez pu le voir dans certains articles, les maoris se battent encore pour améliorer leurs conditions de vie et leurs droits. Les mauvaises langues diront que la Nouvelle-Zélande profite de son isolement et d'une forte politique d’immigration pour contrôler les vagues migratoires, ce que je ne peux pas nier, mais à l'intérieur du pays, anglo-saxons, peuples du Pacifique et d'Asie vivent en harmonie.

Concernant le coût de la vie, il est assez similaire au coût de la vie en France. Pour les touristes, l'un des grands avantages est dû au fait que les activités les plus belles du pays sont gratuites (randonnées).

Au niveau des recherches de travail, il est très facile de trouver du travail en Nouvelle-Zélande dans le cadre d'un PVT (Permis Vacance Travail). Evidemment il ne s'agit que de petits boulots, mais ce n'est pas partout que l'on peut trouver du boulot en une ou deux journées. Pour ceux qui ambitionnent de s'installer en NZ, trouver des métiers plus qualifiés n'est pas plus difficile. La Nouvelle-Zélande a d'ailleurs établie une liste des jobs à pourvoir, et facilite votre obtention de visa si vous rentrez dans ses critères de recherches.

Sur ce point, je ne peux que saluer la rapidité globale des démarches administratives (oui ils ne sont que 4 millions et des poussières mais c'est toujours agréable d'obtenir son PVT en 5 jours).

Cette année ayant été marquée par de nombreuses attaques en France, je ne peux m'empêcher d'ouvrir une parenthèse sur la sécurité dans ce pays. Ici je ne me suis jamais senti en situation de danger, et un sentiment de tranquillité règne partout où vous allez. Je pense d'ailleurs qu'en aucun cas j'aurais osé dormir seul dans ma voiture, en France, dans les mêmes endroits que j'ai pu fréquenter en Nouvelle-Zélande (parking de centre-ville, forêts...).

Avant de partir, j'avais lu de nombreux commentaires sur internet, de jeunes expatriés en Nouvelle-Zélande, et tous se rejoignaient pour saluer la gentillesse et le sens de l'accueil des kiwis (non, pas les oiseaux). Là encore, je n'ai pas été déçu. J'ai également trouvé les gens des îles du Pacifique, les "islanders" très chaleureux.

Enfin, impossible de ne pas parler du rugby. Une fois encore, ce n'est pas une légende, la Nouvelle-Zélande est LE pays du rugby. Ici les gens vivent, dorment et mangent rugby tous les jours. Ce sport est une véritable institution et une grande source de richesse et d’attractivité pour le pays, avec les meilleurs ambassadeurs possible, les All Blacks.

Les coups de cœur : 

Ils sont nombreux et il ne fut pas facile de choisir... Concernant les lieux à voir absolument en NZ, voici mon top 3 :
1) Nouvelle-Zélande
2) Nouvelle-Zélande
3) Nouvelle-Zélande

Non je plaisante, bien que la globalité du pays mérite largement les trois première place de mon classement...

1) Milford Sound : un lieu unique et envoûtant.. même sous la grisaille!

2) Wanaka et plus particulièrement la randonnée de Roys Peak : wahou!

3) Le Tongariro Alpine Crossing et la vue sur les lacs : magique!

Mais j'aurais pu également inclure dans ce top 3, les randonnées du Mont Cook, les lacs Tekapo et Pukaki, French Pass, Hobbiton etc.

Île du sud ou île du nord? Personnellement je dois avouer que mon gros coup de cœur revient à l'île du sud. Cette île est unique du fait de sa diversité, rassemblant les différents paysages que l'on peut trouver partout dans le monde (hormis le désert).

Si vous me demandiez de ne garder en tête qu'un seul souvenir de mon voyage, je crois que le souvenir le plus fort restera ce moment unique où j'ai pu voler sous un soleil resplendissant dans la baie de Kaikoura pour voir les baleines. Ce fut un moment incroyable et unique où toutes les conditions étaient réunies pour que je puisse assister à un spectacle inoubliable. Je me souviens encore de l'émotion que j'ai pu avoir en voyant la baleine.

L'autre gros temps fort de mon voyage a eu lieu au Samoa, lors de ma visite à l'école. La joie et les sourires des enfants resteront longtemps graver dans ma mémoire lorsque je penserai à cette île du Pacifique.

Enfin, de cette expérience, je garderai aussi le souvenir de ces nombreux moments que j'ai pu avoir avec des gens du monde entier... Autant d'invitations au partage, à l'échange culturel et au voyage. Autant de nouveaux amis que je retrouverai peut-être un jour en France, Bosnie, République Tchèque, Angleterre, Nouvelle-Zélande, Samoa, Canada, Amérique du Sud, Asie etc.

Les déceptions : 

Il a bien fallu en trouver certaines... Mais elles ne furent pas de taille à gâcher mon voyage. A vrai dire je crois que la première et principale déception de ce pays est sa localisation, si éloignée de la France. Car c'est un pays qui vaut vraiment le coup d'être vu et où il y fait bon vivre.

Le seul point où la NZ ne peut pas rivaliser avec la France (mais peu de pays peuvent le faire), c'est bien sur la cuisine. Malgré des produits de grande qualité provenant de la terre ou de la mer, les néo-zélandais n'ont aucune culture culinaire. Au contraire, ici les fast-food sont les rois, tout comme les restaurants asiatiques et italiens.
Avant de partir, je pensais me rendre dans un pays où j'aurais eu la possibilité de manger du poisson en grande quantité, mais ce ne fut pas du tout le cas. Ici le poisson est très cher et les étals ne sont pas bien garnis (hormis pour les fish and chips).

Autre point où j'ai été déçu, la culture maorie. J'ai trouvé que ce regain d'intérêt pour cette culture est plus économique et touristique que réellement mis en place pour préserver les connaissances et savoirs de ce peuple. Ceci étant dit, cet intérêt permet de recentrer la place des maoris en Nouvelle-Zélande, ce qui est donc un mal pour un bien.

Pour en avoir fait souvent les frais, j'ajouterai que les coûts de réparation des véhicules sont un gros point noir. Ici, les réparations sont très coûteuses, mieux vaut donc ne pas trop souvent tomber en panne.

Enfin, si la NZ est un pays où il fait bon vivre, ce n'est définitivement pas un pays pour faire la fête. C'est un pays très calme où les gens ne sont pas très expressifs et où les boites de nuit comme on peut les connaitre en France n'existent pas. Elles sont remplacées par des bars dansants qui ferment assez tôt dans la nuit. Ici les gens préfèrent davantage aller au pub ou au bar à la sortie du boulot pour profiter des "Happy hours" (réduction sur les prix des consommations pendant un certain laps de temps).

Ce que j'en retiens :

L'objectif numéro un en venant en Nouvelle-Zélande était d'améliorer mon anglais, et de le professionnaliser. Je pense que je peux dire que j'ai validé cet objectif, même s'il faudra que je continue de pratiquer régulièrement pour préserver mon niveau et l'enrichir de nouveaux vocabulaires.

Un autre objectif lié au précédent, était de tester mes capacités à travailler dans un pays étranger et surtout de le faire en anglais. Bien que j'ai effectué de simples petits jobs, ce fut une expérience enrichissante pour moi d'être confronté à une autre façon de travailler.

Si le développement de mes capacités d’adaptation et du dépassement de moi-même, sont des évidences, la découverte de nouvelles cultures a fait rejaillir en moi un goût profond pour le voyage et la connaissance de l'autre.

Une de mes grandes satisfactions personnelles, est de savoir que je pars en laissant auprès de nombreuses personnes du monde entier, de cultures et de modes de vie différents, une bonne impression et de nouvelles amitiés. Je pense que c'est un signe important de la réussite de mon voyage.

Je crois avoir compris dans ce voyage, que l'on peut tous vivre bien plus simplement et être heureux sans tomber dans les travers de nos sociétés occidentales, où la consommation et l'importance de l'image sont de véritables fléaux, et au final de véritables freins au bonheur.

J'ai d'ailleurs l'intime conviction que la clé du bonheur se trouve dans les plaisirs simples de la vie. Parfois il suffit juste d'en être privé pendant un certain temps pour s'en rendre compte, et parfois il suffit de marcher pendant quelques kilomètres pour voir toutes les beautés à porter de main que nous offre la nature.

Enfin, et ce sera le mot de la fin avant d'adresser quelques remerciements, je veux insister sur l’importance de tout donner pour réaliser ses rêves. Oser les réaliser, oser tenter, oser y croire. Si vous m'aviez dit, il y ne serait ce qu'un an, que je vivrai une telle aventure, je ne vous aurais pas cru. Pour autant, j'ai mis tout en place pour y arriver. Alors oui vous aurez des difficultés pour réaliser vos rêves, mais ne laissez rien ni personne vous empêcher de les vivre.

Remerciements : 

Normalement, les premiers remerciements vont aux lecteurs, mais je vous prierai de ne pas vous offenser, si j'adresse les miens à ma famille. Car si j'ai eu la chance de vivre mes rêves c'est en grande partie grâce à eux. Sans leur soutien, leurs conseils, leur courage et leur patience pendant quasiment une année, je n'aurais pas pu aller jusqu'au bout de cette aventure. Ils ne pouvaient pas me faire de plus beau cadeau que de prendre sur eux pour me laisser réaliser mes rêves, et je leur en serai infiniment reconnaissant.

Je vous remercie donc à tous, lecteurs assidus ou occasionnels, d'avoir participé à votre manière à mon voyage.

Je remercie tous mes partenaires d'aventure, de Rafik à Charlotte, en passant par Phil et Nic, mes collègues de USave, Teo, Lubos et tous les autres que j'oublie tant ils ont été nombreux.

C'est donc après avoir publié 103 articles et plus de 1000 photos, que je referme ce blog, non pas sans émotion. Ce fut un plaisir pour moi de vous faire partager cette aventure. J'espère intimement que mon site sera pour vous une invitation au voyage et à la réalisation de vos rêves.

Si j'en ai l'occasion, je le compléterai d'articles sur mon voyage en Nouvelle-Calédonie. En attendant, je vous dis à très bientôt en France ou n'importe où dans le Monde...

Sylvain

Dernières semaines avant le départ pour la Nouvelle Calédonie

La semaine qui a suivi mon départ de l'entreprise Orora, aura été relativement calme. Je n'ai travaillé que trois jours dans trois entreprises différentes pour décharger camions et containers. Bon l'avantage de ce type de petits boulots, c'est que l'on fait sa musculation tout en étant rémunéré.

Mt Smart Stadium

Le weekend fut bien plus chargé. le samedi soir, j'ai réussi à convaincre Charlotte de m'accompagner au Mt Smart Stadium pour aller voir le match des Auckland Warriors, l'équipe de rugby à XIII, contre les Rabbitohs de Sydney.
Le match largement remporté par l'équipe australienne fut très agréable, tout comme l'ambiance dans le stade.

Ce fut pour moi une belle expérience de venir voir un match de NRL (National Rugby League), après mon expérience passée au sein du Toulouse Olympique XIII.

Vue depuis le parking de la plage

Le lendemain matin, nous sommes allés avec Aurelia et Léa, deux toulousaines rencontrées sur Christchurch à Piha Beach.
Malgré un temps légèrement couvert, nous avons pu nous promener sur l'une des incontournables plages d'Auckland. La plage n'était pas trop fréquentée, contrairement à l'été, et nous avons profité de la marée basse pour l'explorer.

Après quoi, nous sommes allés dans l'après-midi sur une autre falaise de la côte ouest d'Auckland, pour voir une colonie d'oiseaux. Bon si l'on met de côté l'odeur, ce fut un moment très sympa.

La semaine suivante fut bien plus longue, je n'ai pas eu la possibilité de travailler le moindre jour, l'agence ne m'ayant pas trouvé de missions. Heureusement pour me sortir de la chambre, j'ai pu profiter encore un peu d'Auckland en allant flâner dans le centre et sur le port de la ville.

La zone du port avec ses nombreux bars et restaurants, est vraiment une zone paisible, idéale pour passer la journée ou une soirée.

Le samedi 20 août, nous sommes allés passer la journée sur l'île de Waiheke, une des nombreuses îles de la baie d'Auckland. Cette île que j'avais déjà visité lors de mon arrivée en novembre, est une place forte du vin néo-zélandais. C'est donc dans l'objectif de déguster quelques vins de l'île que nous avons arpenté les collines de Waiheke à la recherche des vignobles.

Bon il ne nous fut pas très difficile de trouver deux vignobles relativement près du port : Cable Bay et Mudbrick. Dans ces deux vignobles nous avons eu droit à déguster 5 vins différents, allant du Pinot Noir, au Pinot Gris, en passant par le Shiraz et autre Sauvignon Blanc. Des vins 100/100 néo-zélandais, que les serveurs ont pris grand plaisir à nous présenter, à nous autres français.

Après cette matinée dégustation, je dois avouer que nous avions l'estomac grand ouvert et qu'une pause déjeuner ne fut pas de refus avant de nous promener sur la plage et rentrer en fin de journée sur Auckland avec le ferry.

Cette semaine du 22 août est la semaine de mon départ. A l'heure où je rédige cet article je n'ai pas encore la tête dans les valises mais plus dans les souvenirs et les dernières formalités de départ (banque, téléphone etc.).

Mais j'ai eu la chance et le privilège de rendre cette semaine particulièrement extraordinaire en allant visiter les infrastructures et bureaux des Auckland Warriors. Comme quoi avoir un peu de réseau ça sert!
J'ai donc eu le plaisir de rencontrer le DRH du club, avec lequel j'ai pu visiter le Mt Smart Stadium, assister à l'entrainement des joueurs et échanger sur la politique de développement des Warriors. Ce fut un moment très intéressant pour moi.

Avant de conclure la rédaction de ce blog, je rédigerai un article bilan de ce voyage en Nouvelle-Zélande, mais je profite déjà de l'occasion pour tous vous remercier d'avoir suivis mes aventures dans le Pacifique. Si j'en ai la possibilité je posterai quelques articles sur mon séjour en Nouvelle Calédonie.

Retour sur Auckland et dernières semaines en Nouvelle-Zélande

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, et après plus de deux mois passés exclusivement à voyager, il a bien fallu rentrer sur Auckland afin de trouver un travail et se refaire une "santé financière".
C'est donc ce dimanche 17 juillet, que nous avons mis fin à trois semaines d'aventures au tour de l'île du nord, rentrant dans le cœur économique du pays, la tête pleine de souvenirs.

Nous avons passé, Charlotte et moi, les deux premières semaines qui ont suivi notre retour dans le même AirBnB, où nous étions avant notre départ. Une solution temporaire, le temps pour nous de trouver un travail et un nouvel appartement.

Notre sublime suite à notre retour... ça en fait des affaires! 

Je n'ai pas eu beaucoup à attendre avant de trouver du travail, inscrit lundi dans une agence d’intérim, j'ai commencé dès le mercredi à travailler pour l'usine Orora. Ce groupe produit des cartons et packs d'emballage pour le transport des produits alimentaires, des boissons et autres objets.
J'y ai passé deux semaines et demies à déposer des piles de cartons sur des palettes... rien d'intéressant, mais il faut bien gagner sa vie. J'ai eu cependant la chance de travailler avec trois Samoans, adorables, qui m'ont vraiment traité comme leur fils.

Avec les "Tontons Samoans", Ernesto, Fred et Fani

Entre temps, j'ai vendu ma voiture à un jeune kiwi, disant adieu à ma maison sur roues... une partenaire plus ou moins fidèle qui m'aura permis de réaliser plusieurs de mes rêves et de découvrir dans les moindres détails ce magnifique pays qu'est la Nouvelle-Zélande.

Avec Charlotte, nous avons quitté l'AirBnB tenu par l'indienne Angel, pour une autre maison, mieux desservie par les transports, et surtout plus grande et plus confortable. C'est donc dans cette maison que je passe mon dernier mois en Nouvelle-Zélande.
En effet, le 27 août, je monterai dans l'avion en direction de la Nouvelle-Calédonie, laissant derrière moi plus de 10 mois passés à Aotearoa.

A l'heure où j'écris cette article, il me reste encore trois semaines avant le départ, et je cherche un autre petit job en intérim pour deux semaines. Plus le départ approche, plus les sentiments qui se mélangent en moi sont forts et étranges, entre nostalgie de quitter un pays qui m'aura énormément donné, excitation de découvrir la Calédonie pendant un mois et l'envie de rentrer en France pour retrouver tout mon petit monde.

Road Trip North Island : Jour 23 et 24 (Vendredi 15 et Samedi 16 juillet)

Ce vendredi matin, nous sommes allés visiter les célèbres grottes souterraines "Waitomo Caves". Ces grottes découvertes par les maoris qui habitaient la région, sont traversées en partie par une rivière souterraine, et sont réputées pour abriter des lampyres, plus connus sous le nom de vers luisants.

Sortie de la grotte par la rivière

C'est donc par groupe d'une vingtaines de personnes que nous sommes descendus accompagnés par une guide maorie dans les entrailles de la terre...  A l'intérieur, et pour protéger les vers il est interdit de faire des photos.
La première partie de la visite, nous mène dans la "Cathédrale", une grande cavité à l’acoustique parfaite, où sont organisés chaque année des concerts. Nous avons eu droit au notre avec un chant maori entonné par la guide.

Après quoi, nous arrivons un peu plus, où un bateau nous attend pour faire un tour sur la rivière dans l'obscurité la plus totale... Et là, boum! Une explosion de lumières bleu, tel un plafond d'étoiles, pour un spectacle d'une beauté unique... En voici quelques photos tirées du site internet et de Google.

Imaginez-vous pendant dix minutes, sur ce bateau, dans un silence total à contempler tant de splendeur... magique non?

Puis, imaginez-vous, sortir de la visite, rallumer votre téléphone et recevoir des messages vous informant que votre pays, le jour de la Fête Nationale, a été une fois encore frappé par un terrible attentat faisant perdre la vie à de nombreux innocents, détruisant au passage la vie des survivants et de leurs proches... On retombe immédiatement de son petit nuage croyez-moi!

Après Paris à mon arrivée, c'est donc la ville de Nice qui est touchée, et le vivre de si loin fait remonter en chacun de nous un sentiment de désarroi et d'impuissance immense. J'ai eu la chance sur ces derniers mois de voir que le vivre ensemble est possible, que la paix et la sécurité ne sont pas des utopies, et que le sourire et le respect sont les plus fortes des armes. C'est donc très dur de voir à distance, que ces choses ne sont pas possibles à l'heure actuelle en France.

Je referme cette parenthèse que j'aurais aimé ne jamais avoir à ouvrir, pour continuer sur le déroulement d'une journée, où nous avons passé beaucoup de temps à parler et à se questionner sur l'actualité de l'Hexagone.

Nous avons profité qu'il ne pleuve plus pour aller voir aux alentours des grottes une cascade immense et un pont naturel formé et creusé dans la roche.

En fin d'après-midi nous sommes allés sur Hamilton, où nous ont accueilli pour la nuit des amis de Charlotte. Il s'agissait d'un couple, une toulousaine et un uruguayen, qui vivaient en collocation avec un autre uruguayen et un kiwi (un néo-zélandais, pas l'oiseau et encore moins le fruit).

Ce samedi, l'excitation régnait au réveil, car nous avions prévu de nous rendre à Matamata pour visiter Hobbiton! Hobbiquoi? Mais si, ce petit village de la Comté, où vivent les Hobbits, vous savez, ces semi-hommes du "Seigneur des Anneaux"!

C'est donc sur les champs d'une ferme que le réalisateur Peter Jackson, après avoir survolé les lieux, a décidé de créer de toutes pièces le village des Hobbits. Situé au milieu des collines verdoyantes, où se trouvent des moutons, et autour d'un petit lac au charme fou, le complexe est resté comme on peut le voir dans le film, les personnages en moins.

Pour y accéder, des bus font la navette, sur une route construite à l'époque du tournage par l'armée néo-zélandaise.
Les visites guidées sont faites par des employés qui travaillent tous les jours à l'entretien des lieux. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils font du très bon travail. Le village semble vraiment réel, les maisons sont aussi miniatures que l'on peut l'imaginer et les détails sont soignés à la perfection à tel point que le village semble réellement habité.

En plus de la beauté d'un décor envoûtant, la visite est vraiment très enrichissante et révèle de nombreux secrets du tournage, notamment sur les techniques permettant de rendre les acteurs jouant les Hobbits si petits, alors que Gandalf est à côté deux fois plus grand.
On y apprend également, que la majorité des acteurs du film et des figurants sont amis dans la vie, voir même pour certains réellement mari et femme (comme Sam le fidèle compagnon de Frodon, sa femme et leur véritable fille, qui dans le film n'est qu'un bébé).

The Green Dragon, la taverne du village

Les moments forts de la visite et attendus de tous sont la maison de Bilbon et Frodon Sacquet, et la taverne "Green Dragon". C'est là que les visiteurs passent le plus de temps, et font le plus de photos et nous n'avons pas échappé à la règle...

La visite de la taverne est superbe, l'intérieur a été totalement reconstruit et aménagé comme dans le film, et on peut y boire trois différentes bières comprises dans la visite. Si, si, de la bière de Hobbit!

Ce fut une matinée vraiment magique, dans un autre monde et en plus sous le soleil! Ce qui ne fut pas le cas tout le temps ces derniers jours... Voici pèle-mêle d'autres photos d'Hobbiton...

Une fois la visite terminée, et après avoir fait un tour dans la boutique du village, nous sommes allés à Ngaruawahia, où se trouve le marae de Turangawaewae, un des lieux les plus sacré et symbolique pour les maoris car c'est la résidence officielle du Roi.
Caché derrière des palissades et des ornements, on peut apercevoir les nombreux édifices qui composent ce lieu, qui arbore fièrement les couleurs rouge, blanc et noir de ce peuple.

Il est interdit de visiter ce lieu, qui n'ouvre ses portes qu'une fois par an, cependant nous avons pu nous en approcher pour y jeter un coup d’œil. C'est vraiment un endroit fascinant avec toutes ces sculptures et gravures.

Après quoi, nous sommes revenus sur Hamilton, pour nous balader dans les immenses jardins de la ville, des jardins à thème qui reprennent les décors et aménagements de ceux du monde entier. C'est là que nous avons découvert le nouveau phénomène mondial, "Pokemon Go".
En effet, nombreux étaient les gens qui se baladaient en ne regardant que leur téléphone... il ne nous fut pas difficile de faire le lien. Bon l'avantage de ce jeu, c'est qu'il permet aux amateurs de jeux vidéos de voir le jour en sortant un peu...

Le soir, nous avons dormi sur un parking dans un village sur la route d'Auckland. En effet, le road trip touchait déjà à sa fin pour nous, mais ce fut, une fois encore, une superbe expérience dans un pays qui n'en finira jamais de me surprendre!